Le Cas Dick
Je suis Johnathan Kell, j’ai 44 ans, je fume clope sur clope.
Je baise pute sur pute. J’aime fumer et baiser.
J’attends deux filles dans un café branché des Pentes.
Le lieu est propre, comme le Perrier devant moi, froid aussi, surtout.
Elles sont Colombiennes, je dois en baiser une. J’attends leur message.
Elles font chier. Je passe de l’excitation à la déprime. Je dois manger quelque chose, j’ai faim.
Je dînerai seul certainement.
Isabelle doit bien sucer, dommage…
Pour moi, la première qualité chez une femme, c’est son application à la fellation.
On n’a jamais été aussi mal sucé…
Qui est Kell ?
Kell était né à 44 ans, un été. Il ne savait pas si il était encore jeune ou déjà vieux.
C’est un âge à la con.
Le cadavre du prince-guerrier gisait encore à ses pieds. Pas tout à fait mort, plus du tout vivant.
La chute avait été longue, quelques marches pourtant.
Boum Ba Da Boum ♫ Zang Tumb Tumb
Il était devenu ce qu’il aimait le plus au monde…
Un bruit.
Du bruit et le silence.
Johnathan c’est la musique, la belle, celle qu’on entend parfois, qu’on n’écoute plus.
Il s’amuse de ♫ Debussy et ♫ Satie . ♫ Chopin l’emmerde. Wagner aussi, malgré le ♫ Tannhäuser .
Mais il bande en écoutant ♫ Mozart , il se branle sur Mozart, il éjacule sur Mozart. Il adore éjaculer. Il baise beaucoup, beaucoup de putes.
Il adore les escortes.
Outre leur gentillesse, c’est le don qu’il apprécie.
C’est chouette de baiser une fille sans exigence. Certaines gémissent.
Il n’aime pas trop ça.
Avec les autres il n’aime pas ça, alors avec les tarifées…
Il préfère leur silence. Le pire c’est le Dirty Talk…
D’abord ça le fait rire et puis il débande, il déteste ça.
L’habitude de regarder du porno sans le son sans doute… Sans bruit…
Ce qu’il aime c’est éjaculer. Il appartient à une petite communauté d’hommes qui a éjaculé dans beaucoup de chattes sans jamais procréer.
Kell chance…
Il mesure 1.80m, 70kg, châtain finissant son alopécie.
On le dit bel homme…
Il s’en branle, sa bite est jolie, il le sait, une quinzaine de centimètres de pénis idéal.
Il adore se faire sucer.
Kill Kell Kill
Johnathan avait sucé le cœur de Siegfried pour le mettre dans ses couilles. C’est le cœur et la tête de Siegfried qui l’avait tué. Johnathan s’en passerait.
Il était mort entre deux femmes. Il en avait manqué une au départ certainement. Johnathan s’en moquait il vivrait dans toutes, le plus possible.
John pensait avec sa bite et baisait avec son cerveau.
Sa bite battait la chamade. Les femmes le regardaient, il adorait ça.
Au début, il n’avait pas trop l’habitude maintenant il jouait avec aisément. Un sourire entendu. Attendu.
Je suis partouze
Johnathan est de droite évidemment.
Le socialisme le dégoute, l’égalitarisme le dégoute.
Il déteste les bourgeois, il hait les pauvres mais pas autant que la classe moyenne.
Quelle merde la moyenneté.
Kebab 4h du matin. Frites. Sprite. J’ai envie de baiser. J’attends un bus. Je perds mes cheveux. Je ressemble à Dick. Je n’ai pas de plan B ni plan Q.
Interminable été
Après un minable hiver de huit ans.
Combien de chattes avant d’être rassasié. Je suis loin du compte apparemment.
De si jolies chattes. Jamais les mêmes.
Tant d’origines.
TGV
Les trains n’avancent plus dans la nuit. Le cinéma non plus.
Aller d’un point A à un point B. Peu importe les conditions.
Gare de Lyon Gare d’Austerlitz une scène.
J’aime le train, je déteste la SNCF. Quelle merde.
Il n’y a rien de plus laid que ces contrôleurs abrutis de bêtises.
C’est le seul uniforme qui ne m’excite pas…
J’aimerais baiser dans un train, le bruit et les mouvements.
A coté de moi un carré blond et des bas résilles noirs. Je suis fatigué mais ses jambes fines sont terriblement attirantes. J’adorerais jouir sur ses jambes. ça doit être une commerciale…
Paris Nègre
Paris est une salope, c’est si vrai.
Paris est la salope.
Putain magnifique.
Pute à nègres désormais.
Dégueulasse.
Je l’ai vu sa descente.
Juste eu le temps de l’apercevoir la ville lumière.
Enfant. Déjà j’étais intrigué par les femmes.
Celles de la rue, les passantes mais surtout celles qui ne passent pas, les filles qui marchent beaucoup mais qui n’avancent pas.
D’un point A à un point A.
Des tenues incroyables.
A l’angle de la rue Saint-Denis et du passage Basfour, il y avait une négresse avec des cuissardes en cuir noir, un fouet à sa ceinture dans un ensemble moulant blanc.
J’avais peur d’elle et des autres. Je me cachais dans la voiture dans laquelle j’attendais mon père.
Elles me taquinaient. Je savais ce qu’elles faisaient.
C’était l’interdit au milieu de la rue. Sur les pavés, le voyage.
Novembre. 11h00.
Dans un café. Le Marais, quel quartier de merde. Je déteste cette ville. Je l’ai connu avant tout ça. C’était chouette, sombre, un peu sale.
Un Paris d’avant Haussmann et Pédéman.
Deux jours que je ne me suis pas branlé, aucune envie, je ne vois pas assez de culs autour de moi…
Café Bellecour dans la joie et la négresse
Le café est joli, beaucoup de couples, de couples métissés, c’est la mode, ça pu l’échec de toute façon. J’ai faim, ils ne servent plus depuis longtemps, ils font chier en France. Je pourrai aller voir une fille mais je suis fatigué. Le type à coté de moi signe une assurance vie, 70 ans peut-être.
Je n’ai jamais compris à quoi ça servait.
Un jour peut-être.
Les peaux sombres ne m’attirent décidément pas, pourtant à quelques mètres, j’ai l’adresse d’une très jolie mulâtre suisse.
Des yeux tudesques sur un cul black.
Une très bonne suceuse, je l’ai enculé la gazelle des alpages.
Toutes des mamans sauf ma pute
Le soleil, le vent, des culs.
La semaine commence bien. Je suis libre, fier, en colère.
Tout va bien.Je reviens dans le monde.
Je l’affronte, je l’observe, je le juge. Je souhaite une guerre.
Une bien méchante, bien longue.
Une bien 14.
Ne pouvant y participer, je les verrai partir.
Laisser seul à réconforter ses culs abandonnés.
Lipstick
J’arrive dans une époque rouge. Les lèvres sont rouges. De nouveaux rouges.
C’est magnifiques ces traces sur mon sexe. On devrait obliger les femmes à sucer avec les lèvres carmins.
L’amour rouge tatouage.
Kell honneur pour une femme de retrouver ces marques sur un col de chemise.
Kell fierté de savoir que son homme est toujours le chasseur-cueilleur initial.
Désormais, je garderai les traces de ses marques.
Ma collection de papillons. Rorschach écarlates.
La Psy
Elle avait la voix du Sud. Très belle. Elle m’écoutait avec ses jolies jambes. J’essayais de lui répondre le plus objectivement. Mais mon objectif était quand même de la sauter. Elle parlait peu, je ne parlais pas. Des séances dans le silence. Elle connaissait mes intentions…
Elle attendait certainement que je me lasse.
Généralement ce n’était que dans le dernier quart d’heure que je me décidais à rentabiliser la séance. Pour me mettre à l’épreuve, elle portait des tenues de plus en plus en sexy.
Sa première question fut :
– Pourquoi un type comme vous fais du porno ?
– C’est quoi un type comme moi ? … Égocentrique… Pervers…
Non une revanche, une histoire à raconter, un danger à retrouver.
La Peur. J’aime la peur. Je l’avais perdu. Je l’ai retrouvé.
L’homme n’avance que dans la peur.
Camouflage
Avec l’hiver, elles disparaissaient sous leurs vêtements chauds.
Les meilleurs saisons pour les contempler restent le printemps et l’automne.
L’été, je déteste les voir à poil et transpirer.
On ne peut tout avoir…
La Verpillère
J’aime bien ce nom. Sans doute le La. Elle s’appelle Lola… 20 minutes pour franchir le cap de la virtualité à la réalité. J’aime beaucoup sa voix et ses yeux. Elle n’aime pas ce que j’écris, tant pis. Fin novembre, le ciel est magnifique vers 16h30, des couchés de soleil pressés. J’espère la voir avant la nuit, dans la lumière. Elle a peur m’a t’elle dit. Je lui ai répondu moi aussi. J’ai menti. Au loin, j’aperçois la vapeur des tours de refroidissement. Ça a chauffé la bas cet été, je suis né au pied des tours à quelques centaines de mètres des 10 000 degrés… J’en ai volé quelques uns au passage. Le train arrive. Elle m’attend dans sa jolie voiture rouge à lèvres. Les siennes sont très belles. Elle est en jupe courte avec de jolies bottes noires. Je pense qu’elle l’a fait exprès, moi aussi je suis bien habillé.
J’ai tout de suite envie d’elle.
Je l’accompagne chez ses patients, je la regarde travailler, elle les connait intimement . Beaucoup de gentillesse et de douceur dans ses gestes. Beaucoup de sourires.
Nombre d’entre-eux sont musulmans, je ne vois aucune agressivité, ni aucune méfiance envers cette infirmière modèle. Le genre de personne qui apaise.
Je la regarde, je parle peu. Je ne sais pas si elle sait que j’ai envie d’elle. Je crois qu’elle aussi. Je m’évertue à essayer de voir sa culotte, sa couleur, sa forme… Je l’ai vue. Rouge.
Weekend à jeun
Je suis dans le train emplie d’une sainte colère pour commencer la semaine. Fin novembre l’été résiste. Je n’ai pas baisé ce weekend, ça doit-être ça.
J’ai faim aussi.
Kryptonique
Pour être John, j’ai besoin de baiser.
Cette absence de baise depuis dix jours me fait redevenir l’autre.
Il faut que je baise rapidement, la baise c’est mon Fáfnir.
La Verpillère (suite)
Nos messages deviennent de plus en plus érotiques. Elle se dévoile peu à peu. Aujourd’hui, elle m’a avoué être une femme fontaine. Évidemment, mon cerveau a explosé à cette information. Évidemment, je l’ai imaginé jaillir sur mon visage. Magnifique challenge, enfin une confirmation visuelle de la jouissance femme. Je ne crois plus à leurs gémissements. D’égal à égal cette fois-ci. Mon sperme contre son eau.
Écrire
J’écris au plume. C’est l’enfance et le secret. Personne ne peut déchiffrer mon écriture, j’ai de l’encre sur les doigts comme à 11 ans. Il y a une vraie différence entre l’écriture digitale et manuscrite. On n’écrit pas avec son cerveau, on écrit avec ses couilles. Celles-ci ont disparu du royaume de France apparemment.
Sexes et Solitude
Retrouver un autre chavirement. Nous sommes des hommes par ce que l’on fait, ce que je fais doit me dépasser.